ACC&Eau

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Cercle de Yélimané, région de Kayes, Mali

Projet d’Adaptation au Changement Climatique et accès à l’eau dans la commune de Guidimé

Villages de Kanguessanou, Gawa et Gninangouha

Bénéficiaires : 3 425 personnes en 2022

Durée : 2 ans (2020 – 2022)

Budget : 421 k€ dont 197 k€ pour la phase 1 (2020-2021).

Partenaires financiers français pour la phase 1 : Aix Marseille Provence Métropole (57 750 € ; 29% ; Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse (57 750 € ; 28%) ; Métropole de Lyon (21 700 € ; 11%) ; Société Eau du Grand Lyon (21 700 € ; 11%)

Partenaires financiers maliens pour la phase 1 : Association du Secteur Kanguessanou pour le Développement en France (16 000 € ; 8%) et ses partenaires Coallia (10 000 € ; 5%) et la Ville de Montreuil (4 000 € ; 2%) ; Village valorisé (7 000 € ; 3%) Commune de Guidimé (1 800 € ; 1%)

Maitre d’ouvrage : Commune de Guidimé

Maitre d’ouvrage délégué : Association SEVES (France) et AGED-2AEP (Mali)

Situation avant-projet

Situés au cœur du sahel occidental ces trois villages connaissent depuis plusieurs décennies des problématiques liées à l’approvisionnement en eau potable et d’assainissement.

Concernant l’eau

Dans les 3 villages, l’approvisionnement en eau est assuré à partir de pompes à motricité humaine (PMH) ou de puits à grand diamètre qui, pour certains, tarissent en saison sèche et dont l’eau n’est pas potable. Les femmes et les jeunes filles consacrent plusieurs heures par jour à la corvée d’eau. Les familles ont l’habitude de recourir au service de charretiers qui revendent à l’eau à 5 000 FCFA/m3, soit un tarif 10 fois plus élevé que celui des AEP voisines. La situation est particulièrement alarmante à Gninangouha et Gawa où, par les effets du changement climatique, aucune source d’approvisionnement en eau n’est disponible pendant plus de 3 mois : durant la saison sèche, les femmes et jeunes filles parcourent 10 km aller-retour pour s’approvisionner en eau à Kanguessanou, ou la diaspora paie des charretiers. Les maladies fréquemment recensées sont des maladies d’origine hydrique (bilharziose, diarrhées, paludisme).

Concernant l’assainissement

Concernant les infrastructures communautaires, l’école et le centre de santé de Kanguessanou sont dotés de latrines, l’école de Gninangouha construite en banco n’est pas équipée en latrines.

En milieu soninké, chaque femme mariée possède une latrine dans la concession. Les latrines sont en majorité de type « traditionnel » et de bonne conception (avec l’appui financier de la diaspora pour leur famille). Lorsque les fosses sont pleines, la pratique courante est de fermer les fosses et d’en réaliser de nouvelles sur la concession.

Les maillons évacuation et traitement des eaux usées et boues de vidange sont inexistants.

Les rejets d’eaux grises dans les ruelles sont importants, environ 90% des puisards sont à ciel ouvert et débordent durant l’hivernage, entraînant une stagnation des eaux, la prolifération d’insectes et de moustiques.

Descriptif du projet

L’objectif global du projet est d’améliorer les conditions de vie des habitants des villages de Kanguessanou, Gninangouha et Gawa.

Les objectifs spécifiques sont au nombre de 2 :

OS1 : L’accès universel et équitable à l’eau potable est favorisé dans les villages de Kanguessanou, Gninangouha et Gawa ;

OS2 : Le service public de l’eau est organisé de manière à être viable et professionnalisé.

Le projet est divisé en 2 phases successives :

La phase 1 (en cours) prévoit la création d’une Adduction en Eau Potable dans le village de Kanguessanou, le plus peuplé et l’organisation du service public de l’eau.

La phase 2 permettra l’extension du réseau de distribution de Kanguessanou vers Gninangouha et la réalisation d’une mini-AEP à Gawa, et l’organisation d’une gestion du service commune aux 3 villages.

Description sommaire des ouvrages eau (Phase 1) :

Un forage productif (15 m3/h), une AEP comprenant une pompe immergée alimentée par des panneaux photovoltaïques, dont l’eau est refoulée vers un château d’eau métallique de 50 m3, puis est distribuée dans le village de Kanguessanou via un réseau d’environ 2 kml en PVC desservant 4 bornes fontaines et 4 branchements administratifs et communautaires. L’AEP sera en mesure de produire 60 m3/jour.

Description sommaire des mesures d’accompagnement (Phase 1) :

  • Appui et renforcement de la maîtrise d’ouvrage communale ;
  • Organisation du service public de l’eau : création et officialisation de l’Association des Usagers de l’Eau (AUE), choix du mode de gestion, sélection de l’équipe d’exploitation, appui à l’intégration au Suivi Technique et Financier (STEFI) ;
  • Accompagnement et formation des acteurs responsables du service (communes, AUE, exploitants, STEFI) pour la compréhension de leur rôle et la professionnalisation de l’exploitation ;
  • Sensibilisation à l’hygiène